Questionnements et
éloquence
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Entre romanesque et merveilleux, septembre 2022 Au pays d'Alice |
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Visite au Parc Culturel de Rentilly, novembre 2022 Terminer sa ressemblance ! Les bizarreries de la langue française |
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« Nous devons
préserver les lieux de la création, les lieux du luxe de la pensée, les lieux
du superficiel, les lieux de l’invention de ce qui n’existe pas encore, les
lieux de l’interrogation d’hier, les lieux du questionnement. »
Jean-Luc Lagarce, Du luxe et de
l’impuissance « Il y a des hommes
qui ne sont points éloquents, parce que leur cœur parle trop haut,
et les empêche d’entendre ce qu’ils disent ». François-René de Chateaubriand (1846)
Pour
se questionner, il faut être curieux. L’homme est curieux naturellement, nous
dit Jean-Jacques Rousseau. Il s’agit là du fondement de son apprentissage enfantin. Mais
continuer à être curieux à l’âge adulte, cela se travaille, se sollicite. Cependant,
avec les nouvelles technologies, l’homme apprend de moins en moins à
questionner son monde.
Vendredi 21 octobre
2022 / Atelier-Rencontres
Lectures à voix
haute des textes écrits à partir d’Alice / Lewis Caroll
Ecriture / Questionner ses attitudes
quotidiennes ?
14 heures - OMAC - Maison
Léo Lagrange - Torcy
Ecriture / Portraits et métaphores
14 heures OMAC - Maison
Léo Lagrange - Torcy
Sortie culturelle |
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Sortie culturelle Visite de l’exposition Riche
de plus d'une centaine d'œuvres, Les yeux dans les yeux présente,
entre fiction et réalité, une sélection de peintures, dessins, arts
graphiques et photographies qui interroge notre quête d'identité et engage
une réflexion sur la représentation.
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Ecriture d’une histoire collective à partir de
la découverte de l’exposition
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EXPOSITION Femmes Lee
Miller, Gerda Taro, Catherine Leroy, Christine Spengler Françoise
Demulder, Susan Meiselas Huit femmes du XXe siècle témoignent de la brutalité de la guerre. L'exposition
interroge la spécificité du regard féminin sur la guerre et montre
l’implication des femmes dans tous les conflits, qu’elles soient
combattantes, victimes ou témoins.
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Vendredi 2 décembre
2022 / Atelier-Rencontres
Programme Printemps 2022
Enoncé du projet 2022
1/Propos artistique et culturel du projet A l’occasion de ce
nouveau projet, nous irons débusquer et solliciter la curiosité de chacun,
chacune, des plus jeunes et des moins jeunes et travailler la démarche de
Michel Foucault : il n’existe pas de connaissance sans regard de l’Histoire,
de l’époque qui les a conçus.
Se questionner, c’est toujours mieux se connaître, interroger reste le meilleur moyen d’avoir envie de communiquer avec les autres et sa propre fratrie. Se questionner sur sa propre histoire individuelle, sa culture d’origine, mais aussi interpeller l’Histoire plus générale d’un pays, d’un territoire, d’une époque. En accord avec la pensée de Michel Foucault, l’Histoire n’est pas seulement mémoire, mais généalogie, c’est-à-dire l’histoire des valeurs d’hier pour mieux appréhender et comprendre le présent. Pratiquer l’éloquence conduit à dire, exprimer, synthétiser, comprendre par l’évocation, l’enrichissement de la pensée, par la mise en voix, mais d’abord la posture corporelle, le maintien des corps, l’expression vocale. La clarté d’un énoncé affine la réflexion. L’auditeur ou le récepteur sera dès lors interpellé par un contenu construit, porté par une langue davantage maîtrisée. Les mots porteurs de sens s’éloignent d’un remplissage anecdotique et bavard, ils tiennent à distance les expressions langagières et les lieux communs, comme éléments de langage juxtaposés. 2/ Double motivation pour un nouveau
projet
Cette absence de scolarisation
et ce silence ont engendré certains problèmes psychologiques, mais surtout des retards
considérables sur le plan des apprentissages et des expressions orales et écrites. |
Depuis deux ans, la période traversée revisite les certitudes, accentue les doutes et les angoisses. Elle devient alors un terreau sensible propice aux questionnements. Et pour être susceptibles d’être compris, entendus, écoutés, ces questionnements posent une bonne maîtrise du langage comme priorité absolue, une plus grande maîtrise de la langue écrite et la nécessité de la verbalisation des propos, d’une pensée agissante, vive, vivante et convaincante.
Pour
« grandir » il faut poser ses mots, les choisir, les utiliser au
mieux. La pauvreté sociale trouve un reflet dans l’appauvrissement du langage,
mais aussi la réussite clinquante et tapageuse d’une minorité peut être
accompagnée par un déficit grandissant de la langue.
Ici en effet, les lieux communs, les tics de langages, les approximations semblent déboucher sur des vertus dominatrices ! « Voilà » et « du coup » maltraitent de plus en plus la limpidité d’un propos, d’un compte-rendu, d’un argumentaire. Un processus de peau de chagrin élimine les mots d’une pensée à l’œuvre qui risque de se réduire à des bouillies langagières bien éloignées de l’expression d’une pensée claire ! La perte de mots s’accompagne souvent d’une perte de sens, d’une confusion de la pensée. Clarifier sa pensée, revient à remettre au goût du jour la fameuse « dispute » du siècle des Lumières, où la voix posée et affirmée invite au partage d’une idée, d’une réflexion. Il faut aussi mesure garder, car elle peut aussi blesser et abîmer, voire massacrer dans l’art du fameux persiflage cher à Voltaire, où dans les concerts de moqueries médiatiques plus contemporaines. 3/ Rappel de notre démarche artistique Les deux disciplines
artistiques en synergie, l’écriture documentaire, littéraire, romanesque, et
poétique et la photographie de reportage, artistique, d’illustration ou
conceptuelle, captent les transformations et rendent compte des cheminements.
Elles illustrent la poétique des vécus et des imaginaires.
Patricia Baud - Alain Bellet
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