- Proposition d’écriture à distance du 20 novembre 2020
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- Walter Benjamin, voyageur parisien
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- Walter Benjamin, voyageur parisien, est un philosophe, historien
de l’art, critique littéraire, critique d’art, traducteur de Baudelaire, né en
1892 à Berlin et mort en septembre 1940 en Espagne. Allemand d’origine, il
voyage plusieurs fois à Paris et y séjourne pour réaliser son grand
projet : une vaste enquête sur le Paris du XIXème siècle. Son suicide en
1940 mettra un terme à ses notes.
- Ce qui fascinait particulièrement Benjamin, c’étaient les passages
couverts de Paris, les premières galeries marchandes. Une innovation parisienne
du XVIIIème siècle, avant nos grandes surfaces. Il découvre ces temples de la
consommation, d’abord à travers les clichés de la photographe allemande
Germaine Krull (1897-1985), grande voyageuse et reporter, correspondante de
guerre en Indochine…
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Bibliographie de Walter Benjamin :
“Le livre des passages.
Paris capitale du XIXème siècle”
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- Proposition d’écriture :
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- Nous sommes tous allés faire nos courses dans un supermarché, fréquenté
des grandes surfaces, racontez…
- Deux propositions :
- 1) D’une manière
burlesque ou humoristique, vous racontez une petite histoire qui se passe dans
un supermarché au “je” ou au “il”, témoignage ou purement imaginaire ?
- 2) Un conte
fantastique où tous les acheteurs et/ou objets de la grande surface se mettent
en scène d’une manière merveilleuse, humoristique…
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- HUMOUR : Forme d’esprit qui consiste à présenter la réalité
de manière à dégager les aspects plaisants et insolites.
- GROTTESQUE : Risible par son apparence bizarre, caricaturale.
Synonyme : Extravagant
- BURLESQUE : Vient de Burlesco : la plaisanterie
- D’un comique
extravagant et déroutant.
- D’une
fantaisie bouffonne et souvent outrée.
- Style ou
genre dont le comique provient d’un contraste entre le style familier, trivial
et le sujet noble, héroïque. Se prête à des personnages dont les actions sont
ridicules et les paroles grossières.
- Ce sont des pistes à explorer mais libre à vous de vous faire
plaisir en retraçant un épisode de courses héroïques ou bouffonnes en grande
surface.
- Pour se distraire un peu…
- COUP DE FOUDRE AU SUPERMARCHE / Alix
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- A la fin du
déconfinement, Michael, un étudiant en médecine à Paris, fait ses courses au
supermarché. Plus rien dans le frigo et les fêtes de fin d’années arrivent. Le
supermarché n’est pas loin de chez lui, un T2 confortable en duplex. C’est
bientôt Noël et il s’apprête à le fêter seul. Originaire de Lyon, toute sa
famille est là-bas. Pour ses révisions pour ses examens, Michael préfère ne pas
bouger de chez lui. Bien qu’il ne craigne pas la solitude, il maudit qu’en
plus, sa voiture soit au garage. Michael ne fume pas, ne boit pas, et adore comme
les enfants le chocolat chaud et les bonbons. D’ailleurs sur sa liste de
courses, c’est souligné, les bonbons.
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- Une fois
descendu, devant le supermarché, il y vit une foule et une longue file de
queue. La patience n’est pas son fort, mais il prit son courage à deux mains.
- Devant lui, il y avait une femme aux cheveux très court, habillée
simplement avec une écharpe d’Harry Potter : la maison de Gryffondor rouge
et or. Comme la vie est bizarre, lui ce matin, il hésitait entre deux écharpes
et avait fini par prendre celui de Serpentard de couleur vert.
- De nature timide, pourtant ce jour-là, il aborda la jeune femme et
lui dit :
- - Bonjour,
vous aussi êtes fan de Harry Potter, à ce que je vois ?
- La femme au regard intense et mélancolique à la fois, ne comprit
pas tout de suite. Elle enleva ses écouteurs, et le fit répéter.
- - Oh oui,
Monsieur, excusez -moi, j’écoutais de la musique.
- - Il n’y pas
de mal à cela, vu le temps qu’on va mettre à attendre.
- Vous écoutez quoi sans indiscrétion ?
- - Du ACDC
dit-elle avec gêne.
- - Wouah,
s’exclama-t-il, vous avez du gout.
- Plus le temps passait et plus ils discutèrent de tout et de rien.
Des rires s’enchainaient sur des anecdotes, à propos de tel ou tel film.
Michael apprit son prénom : Améthyste, il en fut charmé. Charmé aussi,
qu’elle soit éducatrice pour enfants autistes, et qu’elle habite dans la rue
d’en face…
- Puis ils arrivèrent devant l’entrée du magasin. Mickael lui
proposa de continuer leur conversation à l’intérieur. Elle en était toute
ravie.
- Plus ils cherchaient à se connaitre, plus ils s’appréciaient. Dans
les rayons, dans leurs achats, ils avaient le même gout. En revanche, au rayon
PQ, elle prit triple épaisseur tandis que lui, le moins cher possible mais de
grande quantité.
- Tandis qu’ils discutaient, il lui demanda :
- - Quelle est
votre plat préféré ?
- - Je n’en ai
pas, j’aime manger ! répondit-elle en riant.
- - Moi, ce
sont les lasagnes, lui dit- il.
- - Oh
oui ! Comme Garfied, le chat ! C’est délicieusement gras, ça. Et ils
sourirent ensemble.
- Enfin en caisse, croyant qu’ils étaient en couple, la caissière
scanna tous les articles. Et eux, comme ils parlaient et étaient dans une
bulle, ils n’avaient pas fait attention à ce qui se passait.
- Pour aller plus vite, Améthyste proposa de tout payer et qu’il lui
fasse des lasagnes.
- Il fut agréablement surpris et accepta. Ils s’échangèrent leur
numéro, et rentrèrent chacun de son côté.
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- Le cœur
léger, Michael n’allait pas être seul le soir de Noël, il se dit amoureux au
premier regard, mais était-ce réciproque ?
- Il s’en foutait. Il avait envie de la revoir le plus vite
possible.
- Arrivé au tournant d’une ruelle, il aperçut un fleuriste et avec
l’élan du cœur, il acheta des violettes et courut les apporter devant chez
elle.
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- Améthyste,
étonnée de sa fougue, lui rappela qu’elle avait un passé difficile avec les
hommes … Mais elle lui dit doucement :
- - Merci pour
les violettes, couleurs améthyste… Je vais réessayer à profiter de la vie, car
j’ai passé un moment exquis en ta compagnie.
- Alors qu’elle n’aime aucunement discuter d’elle avec un inconnu,
au supermarché qui plus est.
- - Viens
monte, je vais te présenter mon bébé.
- Michael eut un moment de crainte.
- - Je te
rassure, c’est mon chien, un chiba… Il s’appelle Smaug ! je dois le
sortir.
- - En plus tu
es fan des Seigneurs des Anneaux, wouah ! Je t’aime déjà ! dit-il en
plaisantant, mais il le pensait.
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- Ils
déposèrent les fleurs, promenèrent le chien toute l’après- midi…
- PETITE HISTOIRE BURLESQUE DANS UN SUPERMARCHE/ Colette
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Aglaé faisait ses courses en vitesse
avant l’annonce officielle du confinement Mais la nouvelle avait fuité et il y
avait beaucoup de monde s’empressant d’entasser les paquets de pâtes, sucre et
barquettes de viande sans oublier le gel, les lingettes et …papier toilette. Il
lui fallait peu de choses, vu qu’elle allait plutôt dans les petits commerces.
Mais là, sa librairie était fermée comme tous les lundis et surtout elle ne
faisait pas de système de précommande.
Aglaé voulait du rêve, de l’évasion, des
émotions. Elle trouva vite ce qu’elle cherchait, juste derrière les best-
seller habituels dont elle n’avait que faire.
Elle avait déniché un roman au titre
prometteur : « les crayons de couleurs », ça tombait à pic
avec toute la grisaille ambiante.
Un roman de Franck Bouysse qu’elle
adorait et qui la surprenait à chaque lecture, parce qu’un bon roman noir, ça
faisait oublier la noirceur de la vie réelle parfois ; elle prit deux autres
ouvrages abordant ses thèmes de prédilection : l’entraide, et le voyage puis
une romance, ç’était parfait dans cette période de chacun pour soi. Elle ajouta
un essai sur les liens inter-générations et un album de coloriage créatif.
Elle allait les poser dans son panier
quand une vieille mémé l’agressa verbalement :
- Qu’est-ce que vous
foutez dans ce rayon c’est des pâtes et de l’huile qu’il faut acheter, allez
virez moi de là, vous encombrez l’allée !
Aglaé la regarda éberluée. Elle lui fit
remarquer en souriant que :
-1 Elle n’avait que
son panier posé gentiment à ses pieds et ce n’est pas lui qui encombrait
l’allée ! 2- Elle n’avait pas à lui dicter ce qu’elle devait acheter. 3 -
à son âge avait-elle vraiment besoin des dizaines de paquets de pates et les six
barquettes de viande ? Pensait-elle aux femmes qui élevaient de grandes
familles et qui risquaient de trouver les rayons vides le soir ou le
lendemain ?
Mais la mégère continuait à soupirer et
à la regarder méchamment, elle perdait patience en même temps que son souffle,
faisant de grands moulinets avec ses bras jusqu’à tomber en arrière juste sur
le bord du caddie d’un brave homme qui souriait en découvrant la scène.
Aglaé se retenait de rire elle aussi et
elle était tentée de filer sans prêter main forte à l’homme pour relever la
harpie, car, Covid oblige, ils n’étaient pas tenus de la toucher et auraient pu
la laisser agoniser au milieu de la ronde des chariots, certains circulant à
vive allure, pour lui apprendre le savoir- vivre et le partage.
Mais l’un comme l’autre étant des gens
gais et compatissants, ils relevèrent donc la vieille femme non sans
commentaires :
- Madame, la
prochaine fois, pour faire vos courses, mettez un casque !
- Et surtout,
n’oubliez pas de rêver, ça fait du bien, mieux que votre Paris Match ! »
Aglaé alla remplir son panier de
quelques vivres, et passa à la caisse avec ses livres, le sourire aux lèvres,
impatiente d’y puiser de l’énergie, de s’évader, de voyager. Le soir, regardant le discours morose du
Président, elle sourit quand il parla des produits non essentiels. Elle, elle avait
fait provision de bonheur !
- DIALOGUE ENTRE ARTICLES/ Colette
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Au rayon Savon, c’est le désert, et Dentifrice
et Brosses à dents sont un peu inquiets :- Eh tu as vu à
côté ? Je n’ycomprends rien, d’habitude avant le vendredi soir ce n’est pas
au Savon qu’y avait plus rien en rayon, c’était plutôt chez les Bières !- Ben oui, t’as
raison, moi j’ai cru qu’ils allaient se jeter sur Gel douche, mais bon ce n’est
pas le même prix ! - Oui, mais que veux-tu, ils vont quand même pas se désinfecter avec
de la bibine, vu qu’y a plus de gel hydromachin non plus !- Mais qu’est-ce qu’y
se passe au juste depuis des mois ?- Ben y parait qu’y a
une pandémie, c’est quoi c’truc ?- Moi j’ les
entends tous parler de vaccin,… Ben y vont pas quand même le faire
avec du Colgate ou du Sensodyne !- Ah ça tu n’en sais rien,
maintenant on voit de tout ; au fait, j’ai vu une vieille qu’avait 5
paquets de 24 rouleaux de PQ !- Ah la vache, la
pandémie, ça doit bousiller les intestins !- Surtout, y ‘en a plein
qui disent que c’est à cause des pangolins, tu connais toi ? Un truc
chelou !- Y’en a qui disent
que tous ceux qui meurent dans les maisons de retraite c’est à cause du Vide-19,
t’y crois toi ? Faut faire gaffe y’a beaucoup de fake-news !- D’abord c’est la Covid-19,
enfin bientôt 21. Et tu as été chercher ça où, les Fakemachinchose ?- C'est les jeunes quand ils passent en
rayon ils ont toujours des mots anglais à la bouche.- Et le rayon Entretien c’est pareil,
c’est le désert plus de gants ni de lingettes,
et c’est à peine si tu peux trouver un paquet d’éponges !- Enfin moi, j’ai hâte qu’on soit à Noël,
y vont remettre d’la marchandise à côté, et ils finiront en cadeaux.- Ouais avec du beau papier ! « Ma
chérie cette année je t’offre du savon, et puis j’t ai aussi pris des
lingettes, et des masques. Alors il est pas gentil ton p’tit mari ?- Ouais mais ça fait pas nos affaires
tout ça, c’est quand qu’ils auront
besoin de dentifrice en guise de désinfectant ?- Ben, Rendez-vous dans un an !
- SUPERMARCHES/ Joël
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- Il est vingt-trois heures,
je note sur l’agenda électronique de mon téléphone, demain, je dois aller au
supermarché.
- Dans la nuit, je fais un cauchemar. Je suis en 2030 et je pénètre dans le nouveau supermarché
« New-Retail » installé à Champs-sur-Marne depuis un mois.
- Ce supermarché numérique n'a plus de caissière, et très peu de
personnel. Tout fonctionne grâce à des capteurs et des caméras.
- Plusieurs possibilités sont offertes. J'utilise mon smartphone,
après avoir téléchargé l'application, crée un compte et entré ma carte
bancaire. Je peux commencer mes courses. J'enregistre chaque article en
scannant son code barre. En scannant le code d'un produit, on me renseigne sur
son origine, sa composition, et l’on me propose des produits similaires.
- Chez moi, je peux aussi utiliser l'application Yuca, indépendante
des marques qui renseigne sur la qualité des produits.,. (Teneur en sel, sucre,
conservateurs...).
- Autre possibilité : J'utilise le système « Smile to pay », il
suffit de regarder la caméra et de taper un code secret, pas besoin de sortir
sa carte bancaire, il faut juste posséder un compte Alipay.
- Tous mes achats tapés sur mon smartphone sont enregistrés par la
reconnaissance faciale des caméras, permettant d'analyser mes comportements
d'achats, de définir mon profil et ainsi me proposer des produits qui sont
susceptibles de me plaire en fonction des prix et des saisons. (C'est super
chouette, je n'ai plus besoin de flâner dans les magasins, marchés, dans la
foule pour chercher, on me mâche le travail !).
- Au détour d'un rayon je tombe sur une borne d'orientation à
reconnaissance vocale ; elle indique où se trouve les produits dans le magasin.
Au rayon alcool un mur interactif aiguille les clients dans le choix des
bouteilles. Un peu plus loin, un mur d'écrans tactiles, au bout des doigts,
présente 500 articles supplémentaires qui ne sont pas dans le magasin mais qui
peuvent être livrés à domicile. Pour ceux qui ne souhaitent pas utiliser leur
smartphone et ne pas scanner les 132 caméras de vidéosurveillance du magasin
reconnaitront directement les produits que l'on met dans son panier. J'ai passé
une heure dans le magasin, et n'ai adressé la parole à personne. Plus de
caissière, plus de personnel pour renseigner, les clients trop occupés sur leur
smartphone ou à sourire à la caméra, à taper sur les écrans tactiles. C'est
très bien comme cela, m'a dit mon médecin traitant, relayé par les médias, les
dirigeants, mon banquier : vous gagnez du temps, il n'y a plus de petits
commerces et peu de personnel dans les supermarchés… Avant vous étiez obligé
d'aller chez le boulanger, le boucher, l'épicier, le bureau de tabac... et à
chaque fois l'obligation d'une relation humaine, d'un bonjour, d’un merci, des
banalités et davantage de risques de transmission microbienne.
- C'est idyllique ! Shoping, école, courrier, travail,
rencontre, détente, infos, art, amour, cinéma, sexe, échanges, tout avec mon
ordinateur, ou mon téléphone.
- Après mon passage au supermarché, je vais contacter ma petite
amie. Nous nous connaissons depuis six mois et échangeons par messages
électroniques, webcam, téléphone, on a décidé de ne pas se voir physiquement.
Avec la webcam, on partage tout (cuisine, travaux, films, sexe …) Je me promène
de moins en moins, car je regarde plein de vidéos sur la nature. Je ne me pose
plus de question, n'ai plus d'esprit critique, plus de mal être, je fais
confiance à ceux qui savent, notre élite intellectuelle et bienpensante. Et
j'ai remarqué que cela s'est accentué après que l'on m'a implanté une puce dans
mon cerveau qui comme tous les vaccins a été rendu obligatoire.
- Horreur ! Je me réveille, je suis trempé de sueur, mon cœur
bat très fort, je mets cinq minutes à me remettre… Ouf ! C'était un
cauchemar !
-
- Je déjeune, et comme je
suis en vacances à la campagne dans les Alpes, dans le village de mon épouse,
je vais à pieds à la boulangerie, discute comme tous les jours avec la
boulangère (je crois que j'ai un ticket !) achète de la viande chez le
boucher, le journal local au bureau de tabac, une rose chez le fleuriste, je
réserve quatre places à l'auberge pour déjeuner dimanche prochain avec des
amis. À la terrasse du café des habitants du cru m'interpellent :
- -Eh, Joël, on
est venu prendre l'air ? Allez, le Parisien, viens boire un coup de gnôle
avec nous.
- L'après-midi on se rend au supermarché à taille humaine, avec des
caissières caissiers, sans écran tactile de la ville moyenne la plus proche.
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- La vraie vie !
Non ? Pour combien de temps encore ?
- Serions-nous la dernière
génération à vivre normalement ?
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- PENDANT LE COUVRE-FEU, LES JOUETS SE DIVERTISSENT / Sylvie
- Et
oui la pandémie de Covid 19 nous a obligé à un nouvel confinement
pour le mois de novembre.Mais c'est bien au mois de novembre que j'ai assisté à
une belle soirée.
- Les jouets engoncés dans leurs boites, décidèrent une nuit de se
divertir pendant le couvre-feu. A vingt heures précises, Ken sortit de sa
boîte pour retrouver Barbie.
- Il
l'embrassa chaleureusement, étant venu la chercher avec son cabriolet
décapotable.
- Ils
se dirigèrent directement vers les rayons de l'alimentation pour Noël,
après avoir emprunté des assiettes et des couverts. Ils
mangèrent de bon appétit, des oeuf de caviar, une tranche de foie gras et
du saumon fumé. Le tout arrosé d'une bonne bouteille de Perrier. Puis Ken
emporta sa belle vers le rayon de la hifi. Ils choisirent un rock endiablé et
un slow.
- Ils
dansèrent toute la nuit au son de cette musique
familière. Éclairés par une boule à facettes et des
spots que l'ours brun en peluche maitrise avec habileté. Le tambour
décida de participer à la fête et avec les cymbales une jolie mélodie
accompagna tous les danseurs. Car
Barbie et Ken avaient décidé de nombreux amis à sortir de leur boite et à
participer avec eux à cette grande discothèque qu'ils attendaient déjà depuis
longtemps.
- Néanmoins,
ils n'oubliaient pas les gestes barrières, le masque sur le nez, ils
se désinfectaient régulièrement les mains avec du sha. Car bientôt
le Père Noël les emportera pour être distribués à des enfants
très très gentils. Mais tous étaient unanimes, il n'était pas question
et ils ne s'en remettraient jamais si petits et grands devaient contracter
la COVIDE 19. Barbie
avait une guirlande autour du cou en guise de boa.Tous
nos amis avaient décoré le sapin de Noël avec des guirlandes électriques et des
boules fluorescentes. Mais il n'état pas question d'avoir un sapin découpé
dans la forêt.
- Nous
jetons déjà trop souvent du papier utilisé un instant afin de produire une
attestation de déplacement dérogatoire, mais heureusement cette
période était révolue.
- Mais
Doly la poupée qui parle rappela à tous nos amis car il était déjà cinq
heures trente et c'était malheureusement le moment de regagner sa boite et son
emplacement dans le supermarché. Avec
le balai et la brosse de ménage souvent offerts à des filles
soucieuses de faire comme Maman. Les allées du supermarché ont été
nettoyées. Ce sont les lutins du Père Noël qui proposèrent de faire le
travail afin de finir la soirée en beauté.
- Noellan
la poupée qui marche, se dirigea vers le rayon des viennoiseries et ne put
s'empêcher de manger des chouquettes qu'elle adorait. En
un instant la lumière ordinaire éclaira le supermarché. Dans
deux heures trente les clients ariverront dans les allées. Malheureusement,
par décision présidentielle personne ne pouvait nous acheter.
- Des rubans
rouges et blancs entouraient nos rayons. Interdit de nous acheter afin de ne
pas faire de tort aux petits commerces indépendants. Après
le 7 janvier déclara le clown, je vous emmènerai tous au restaurant pour
fêter mon anniversaire car vous êtes vraiment mes amis les plus chers.
- MAIS OUI, L'ESPECE EST A NOUS / Patricia
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- - Tu me fais
croire, ou tu veux me faire croire que tous les aliments, objets de
consommation s’articulent en lignes, en colonnes, comme des bons petits soldats
pour notre sécurité alimentaire. Et pourquoi pas les remercier aussi de nous
permettre de rester en vie, d’éviter la famine, de rendre heureux la famille.
- - Ce n’est
pas ce que je veux dire, tu exagères toujours… Ce que j’essaye de te faire
comprendre, c’est que les supermarchés, c’est une bonne invention avec la
surpopulation. C’est grand et pratique, efficace dans leur conception et il y
en a pour tous les goûts.
- - Pour tous
les goûts ! Mais c’est là le problème… Moi, cela m’apporte aucun plaisir
de goût. C’est plutôt le contraire… Les rayons alignés ne me racontent aucune
histoire. La cellophane me refroidit, le plastique m’étouffe et m’encombre. Les
barquettes, les empaquetages trop fonctionnels ou ridicules de logos, de déco,
de propagandes insipides seraient sensés m’attirer voir de me
personnaliser : “Madame emmenez- moi chez vous… Vous serez un roi, une
reine. Je suis là pour organiser vos soirées et petit-déjeuner, pas ordinaire,
bien sûr. Car, c’est votre choix !
Donc je ne peux pas être ordinaire, car je ne suis pas ordinaire mais
spécialement préparé, conçu pour vous faire plaisir. Pour vous rassurer aussi,
je suis à vous, vous me possédez, vous êtes devenue possédante. Achetez-moi
deux fois, trois, toutes les fois et vous serez encore plus possédante. C’est
ragoûtant, c’est abject…
-
- Mathilde toujours en colère et intraitable sur la société de
consommation, de “merde”. C’est son expression favorite quand le quotidien
devient lourd, fastidieux, trop réaliste pour elle.
- Avec Juliette, elles avançaient sur le parking avec leur caddy
vide, contournant les voitures de plus en plus nombreuses avec la tombée de la
nuit.
-
- - Avance
Juliette, je ne veux pas suffoquer dans les allées du magasin à cause de la
foule. Ces clients somnambules devenus égoïstes, personnels aux enfants
Rois ! Et ce foutu masque qui me colle à la bouche et rend mes lunettes
inefficaces.
-
- Mathilde et Juliette, voisines depuis une dizaine d’années et
presque jumelles par l’âge, ont l’habitude, depuis trois ans de faire leurs
courses ensemble.
- C’est moins déprimant argumente Mathilde. Courses de “première
nécessité exclusivement,” depuis que Mathilde a revendiqué dans un accès de
colère ou excès de colère “Tout sauf s’empoisonner” par la grande surface du
coin. Elle devenait paranoïaque ! Mathilde en approchant de la retraite
“Tout sauf le frais” et la culture chez ceux qui prennent des risques. Je ne
veux pas engraisser ces capitalistes “de merde” possédant la moitié de la
planète qui n’ont rien à faire de notre santé mentale ou physique. Révoltée,
s’autoproclamant lucide, Mathilde avait décidé de réagir. Je ne suis pas une
automate à la solde du profit !
- - Pourquoi
automates ? avait demandé Juliette, très gentille, trop gentille pour
Mathilde qui espérait la convertir. Moi, je prends le temps et je choisis que
ce qui me fait vraiment plaisir.
- - Ah !
Toi, tu choisis, quelle naïve ! Conditionnée comme les autres, tu es. Qu’est-ce
que tu crois. Madame sait se jouer du marketing planétaire. Madame est plus
forte que le business acéré des loups voraces aux dents longues. Madame a de
l’humour. Tant mieux nous allons fêter cela avec une bonne bouteille de bulles
ou alors tu as un bon prof, Juliette, je te félicite répliqua Mathilde de bonne
humeur revenue.
- - Non, je me
respecte. J’achète toujours la même chose. Les têtes de gondoles, les promos,
c’est pour les endormis. … Les directeurs augmentent les prix, puis les font
baisser une semaine après, ni vu, ni connu. Je t’embrouille. Ou, alors, ils
exploitent à mort le récoltant ou l’éleveur.
- - Tu te
débrouilles ma Juliette. C’est toi qui paye la deuxième bouteille.
- - Avance
Juliette… Nous on en a pour vingt minutes montre en main. Les badauds vont
flemmarder pendant trois heures en rigolant de leur pouvoir d’achat. On va
passer devant eux aux caisses. Les imbéciles, comme si, cela valait le coup, le
temps de choisir. C’est toujours la même “merde”…
-
- Juliette, d’un tempérament plus calme, se demandait souvent si son
amie pensait toujours ce qu’elle racontait ou en faisant toujours trop pour se
rassurer. Quant à sa grossièreté, elle était légendaire. Un avoir de plus. Ou
un état d’être… Ce samedi-là, comme les autres fois, l’humeur de Mathilde
prenait le dessus des courses.
- Mais vivement ce soir, elles feront la fête avec du champagne, des
olives, du foie gras, du saucisson etc.… Les caddys étaient pleins et l’humeur
joyeuse en récompense.
-
TERRE - CIEL / Noëlla
- La corrélation entre l'espace et le temps
intrigue.
- Mais quel temps ?
- Atemporel, temporel, spacio-temporel ?
- La grande verrière surplombée de dômes géodésiques
sera le "point de fuite" pour remonter le temps. À cet instant, la
lumière du jour inonde chaque panneau de verre et réchauffe les multiples arcs
métalliques de la structure. Ce ciel ouvert sur l'imaginaire se métamorphose en
espace poétique grâce aux œuvres de l'artiste Olafur Eliasson.
- Plusieurs sphères éclairées, composées de
formes contemporaines en métal écrues et turquoises à l'intérieur. Elles me
rappellent " les fleurs de neige" de Matisse.
- Je les regarde attentivement, les admire.
- Monter... ?
- Descendre... ? Pour les regarder vibrer,
s'étirer, se rejoindre, s'entrelacent, rapetisser pour créer l'illusion avec de
nouvelles perspectives.
- Au gré des changements de temps, elles
animeront le ciel de verre, suspendues à différentes hauteurs.
- Lorsque que le soleil disparaît, l'œuvre
dialogue avec le clair/obscur pour attirer l'œil du visiteur. Les facettes du
dôme s'obscurcissent, valorisent les ombres, accentuées par le maillage noir.
Une alliance indiscutable, qui projette des compositions aléatoires pour des
histoires sans fin !
- Embarquement imminent sous une pluie de
paillettes. La sphère se transforme en boule à facettes multicolores, le
"dance-floor" quadrillé s'illumine pour célébrer le disco.
- Démarches chaloupées, coiffures afro,
manteaux longs rouges pailletés, ouvert sur des combinaisons sexy, parsemées de
strass, les trois choristes investissement la scène. Le légendaire Bobby surgit
en esquissant quelques pas de danse, moulé, très moulé dans sa combinaison
blanche brodée, pattes d'éléphants, ouverte jusqu'au nombril, dévoilant un
torse velu, très velu !
- " Daddy Cool" enchaîne les tubes,
encouragé par le public
- 🎵🎶 Raspoutine, Sunny, rivers of Babylon. On entonne les refrains en se déhanchant
sous les yeux des projecteurs. Boney M, nous a fait replonger avec bonheur au
cœur de la fièvre du samedi soir.
- 🎶"Des rires et
des chants"🎶 nous propulsent vers une nouvelle
destination, où les parfums de la gourmandise nous plonge dans l'enfance.
- Avec Alice et Valentin, nous chevauchons des
ballons translucides remplies de confettis et bonbons. Nous survolons
"l'Ile aux enfants" et apercevons au centre la sphère en sucre d'orge
où fusent 🎶 les rires et les chants".🎶
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- Atterrissage en douceur sur de gros nounours
et crocodiles acidulés en glissant sur des toboggans en pâte d'amande rehaussés
de guimauve. Deux grosses paluches oranges accueillent mes p'tits choux pour un
gros câlin, sur un air bien connu.
- 🎶🎵 Voici venu le
temps,
- Des rires et des chants,
- Dans l'île aux enfants,
- C’est tous les jours le printemps.
- C'est le pays Joyeux
- Des enfants heureux, ....
- Là là là là là là là là là là là là là là….
- Casimir les entraîne dans une grande
farandole tout autour de l'île, jusqu'au structures gonflables pour jouer à
cachecache. Après une pause " gloubi -boulga" les p'tits gloutons
lovés dans leur bonbon préféré, assistent au spectacle de la vedette.
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- Terre Ciel : nom du centre commercial à Chelles
- 2006 : concert de Boney M sur l'esplanade du
centre commercial, un samedi en fin de journée
- 2006 : Spectacle de Casimir le mercredi après-midi
- TU ENTRES DANS LE TEMPLE DE CONSOMMATE.../ Alain
- Tu entres
dans le temple de Consommate, et tu t’asperges les mains !
- Tu pensais
aux églises d’antan et à leurs bénitiers, là c’est pour être seul, propre, non
touché par les gouttelettes d’autrui !
- A l’église, tu communies avec les autres, là, tu évites, ou alors
vraiment on y va juste du bout du coude… Enfant, tu allais au temple, et les
jours de communion et de sainte scène, tu te rinçais la dale d’une tirade de
pinard avec les camarades, les frangins, les frères, les vieux, tous et toutes
à la même coupelle, ceci est mon corps, pour la mie de pain, ceci est mon sang
dit J(ean)-C(laude) pour le picrate plus ou moins de bonne qualité…… Jean-Claude, millésime 2020, année Covid,
année d’Ovide autrement dit sans les travaux d’approches, ni amoureux, ni ceux
d’Hercule, parole de Grec qui se la raconte triste dans le traiteur Dimitris
qui n’a pas encore pendu sa crémaillère…
- Monoprix, ici, c’est la sacristie du quartier, la chapelle des
sacro-saints portes-monnaies ouverts puis fermés, après l’obole. Le Bobo prie
chez Monop, l’après-midi du samedi…
- Chacun prie pour lui dans sa file d’attente. Chacun pianote des
sms comme autrefois les boulettess des machinettes à prier en rond…. Là, la
terre te répond vite, avant, Dieu restait discret. Monop, illuminé, éclairé,
décoré, c’est la cagnotte de Saint-Nicolas, les cadeaux en profusion, la
tannière du Père-Noël avant l’heure, mais rassurez-vous le traineau et les
grands rennes gris ont été remisés aux Buttes-Chaumont, tout près du faux lac,
des faux rochers, des copies de cascades suspendues dans l’air des
faux-semblants.
- Après les confinements, tu respires, au Monop ! Tu craques
aussi, des nerfs, du portefeuille, de la carte-bleue soudain gondolée,
siphonnée, brûlante et allégée, plus rapidement que tu pouvais le penser…
- Monop, ce n’est pas le supermarket, mais davantage la surface
moyenne, une sorte d’humanité moyenne à portée de voisinage, de paluches, de
sacs à roulettes pour préserver le dos et de possibilités budgétaires.
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