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Pandémie, ce mot qui inonde non
seulement nos journaux, nos programmes télévisés et qui donne à penser
aujourd'hui que nous ne sommes, ni seul, ni tout puissant. Au contraire, cette
pandémie qui nous confine régulièrement a fait de nous non
seulement des dépressifs, mais aussi des soupçonneux de tout. Avons-nous
suffisamment nettoyé les surfaces, ma voisine porte-t-elle un masque parce
qu'elle est potentiellement atteinte ou parce qu'elle se protège ?
Sans compter les hommes politiques que nous avons placé sur un piédestal avec
la fonction la plus prestigieuse de la Présidence qui, à revers de décisions,
nous balade d'un jour à l'autre.
Les décisions sont-elles justes quand on demande
aux entrepreneurs de fermer boutique, de ne plus avoir de revenus, de se voir
périr progressivement ? Quant aux autres, ils bénéficient de salaires diminués
mais nous vivons tous en fonction de nos revenus. Faudra-t-il
supprimer les vacances ou le cours de poney de la petite dernière ?
Évidemment la France évolue, elle se vide de
cette substance appelée travail. C'est un changement radical de notre société.
Les indépendants d'hier seront les chômeurs de demain. Pendant ce temps,
d'autres ouvrent la malle aux bénéfices et profitent de revenus non
négligeables, ce sont eux qui formeront les fortunes de demain.
C'est aussi l'ère du numérique où seuls ceux
qui auront les codes dans leurs bagages pourront se sortir de cette impasse. On
nous demande d'avoir une attitude distancielle quand le télétravail
nous impose d'être de plus en plus nombreux dans la même pièce. Laissons de
côté nos ailleurs, notre population déshéritée parce que
l'informatique n'a pas pu aller jusqu'à leurs existences…
Pandémie, que de deuils à résoudre seul,
si vos revenus ne vous permettent pas de vous faire aider ? Indéniablement
la société évolue mais pourrons-nous encore parler de bonheur ?