Proposition d'écriture à distance du 5 et 9 mars 2021
- La
musique est-elle un voyage intérieur ?
- « La
musique n’est-elle qu’un art du divertissement, de l’oubli ou de la dépense
physique ? Pourrait-elle être un voyage pour nous perdre ou pour nous
trouver ? Vers quels espaces
imaginaires, oniriques, mentaux nous projette-t-elle ? À moins qu’elle ne
nous assigne une place fixe, celle du consommateur ? »
- Dominique Paquet
- Autrice dramatique, docteure en philosophie et en esthétique
-
-
- « Tandis
que le tourisme donne à voir, la musique donne à entendre. Tel est le paradoxe
sur lequel se construit la relation entre tourisme et musique. Les festivals
jouent un rôle significatif dans le développement touristique des destinations
dans lesquelles ils se trouvent… Est-ce que le voyage et la
musique sont les mêmes ?
- Le voyage ou la destination ne
seront pas les mêmes d’un individu à un autre. Le voyage sera conditionné selon
le type de musique, les attentes de l’auditeur et surtout sa capacité à
l’imagination. Enfin, nous pouvons trouver un lien entre ce voyage imaginaire
grâce à la musique et le voyage réel, physique. »
- Revue-Espaces
-
- « Entre les sentiments
contradictoires, la musique n’est pas tenue d’opter, et elle compose avec eux,
au mépris de l’alternative, un état d’âme unique, un état d’âme ambivalent et
toujours indéfinissable.
- La musique transporte et retient le musicien dans
une sorte de présent éternel où la mort ne compte plus ; mieux, elle est une
façon de vivre l’invivable de l’éternité. La musique, même quand elle semble
funèbre, comme celle de Chopin, ne me parle pas vraiment de la mort ; la
musique ne parle que de la musique. […]
- Comme la poésie, parole enchantée, et comme la
peinture elle-même, la musique est toute positivité ; la musique est une parole
qui dit oui : c’est une conquête sur le silence et sur le néant. Le charme
n’est-il pas vitalité ? Dans la musique s’exprime la puissance du charme, qui
donne le goût de vivre et d’aimer. […]
- Être souvent un peu plus exalté que de raison, être
heureux sans cause, n’est-ce pas là une douce ébriété que nous devons à la
musique ? »
- Vladimir Jankélévitch, Philosophe et musicologue
-
-
- « La
musique souvent me prend comme une mer », écrit Charles Baudelaire,
traduisant le souffle de la musique qui nous entraîne au gré du vent dans un
voyage avec nos affects et tend notre corps comme la voile d’un bateau :
-
- Je
sens vibrer en moi toutes les passions
- D’un
vaisseau qui souffre ;
- Le bon vent, la tempête et ses convulsions
- Sur l’immense gouffre
- Me bercent. D’autres fois, calme plat, grand miroir
- De mon désespoir !
-
Charles Baudelaire, La Musique, in Les Fleurs du Mal
-
- Propositions d’écriture
- Choisissez
l’une des propositions suivantes :
-
- 1/ Réécoutez votre air favori et composer en
correspondance un texte libre de votre choix…
- 2/ Réécoutez une musique que vous aimez, laissez
venir les images dans votre tête, notez-les, puis proposez-nous un page
d’images musicales en écriture…
- 3/ Racontez-nous les moments de votre vie où la
musique fut importante, réconfortante, essentielle…
- (Récit personnel, ou texte de fiction dans lequel un personnage se
raconte…)
- Une musique qui n'était plus funèbre.../ Sylvie Petel
-
- C'était dans le Premier arrondissement de Paris, là
où j'avais mes habitudes hebdomadaires dans ce quartier luxueux.
Rue Saint-Honoré ou j'admire toujours cette belle
église, l’église Saint-Roch où un hommage a été rendu à Yves Saint-Laurent. J'avais
décidé de profiter de ce Tout-Paris tumultueux qui nous proposait toujours
l'insoupçonnable. C'était un billet que je pris afin d'écouter le requiem de Mozart avec
orchestre et solistes. Bien sûr je n'étais pas la seule, il fallut se frayer un
chemin et c'est debout que je m'installais pour profiter du moment.
L'orchestre s'échauffa quelque peu, puis vint
le moment tant attendu. Cette musique qui se dit funèbre ne l'était plus. Elle
profita de ces majestueuses pierres pour rebondir, nous donnant à entendre
non seulement les musiciens mais aussi les échos qui pénétraient votre propre
corps.
C'était comme si j’avais été comme par magie
surélevée dans ces rosaces, je ne touchais plus terre. Tout mon corps
frissonnait, ma tête était enfin délivrée de ce carcan qui vous enferme
dans la vie. Enfin, je touchais du doigt ce qui s'appelle la beauté. Mes
expériences avaient banni ce mot comme n'existant pas, je venais de le
découvrir. Cette musique avait balayé d'un seul trait le pourquoi de mes
rendez-vous parisiens.
- Faire
résonner le plaisir de mes passions / Noëlla Redais
-
-
- Ma musique est holistique, elle résonne dans tout
mon être.
- Elle a enrichi ma vie de symphonies intérieures
qui crescendo sont devenues des voyages multisensoriels.
- Mon premier souvenir fut "Ma p'tite
musique de nuit" orchestrée par ma très chère Grand-mère. Blottie contre
son cœur, je posais la main sur son avant-bras pour sentir la chaleur de sa
peau. Elle battait la mesure avec l'un de ses pieds, me berçait en chantant,
chantonnant, murmurant pour que mes nuits soient douces.
- Elle battait la mesure avec la paume de sa main,
entre deux " Olé".
- J'avais trouvé mes percussions, il fallait que ça
claque, ça claque, ça claque.
- Claquement de mains, de doigts, pieds, et ces sons
qui s'échappait puissant et fier, Olé".
- Mon corps se réveillait, s'éveillait, animé par
des variations rythmiques. Pour vibrer plus fort, je subtilisais les chaussures
de ma mère. Les talons sur le carrelage claquaient, claquaient, claquaient en
même temps que mes petites castagnettes aux creux de ma main. Les volants de ma
longue jupe, fougueux, volaient, s'emballaient entre deux "Olé" et
les éclats de rire.
- Elle battait la mesure avec son bâton, "première,
seconde ... Plié, tourné, sauts de chat", accompagné au piano. J'éprouvais
une telle joie en découvrant les univers enchantés de Tchaïkovski,
Prokofiev, Delibes, Chopin.... Toutes ces musiques de ballets me donnaient des
"ailes". J'avais cinq ans et demi, je rêvais de devenir danseuse
étoile à l'Opéra de Paris.
- Passionnée, passionnée, passionnée, je dansais,
dansais, dansais émerveillée.
- Ces escapades musicales m'entraînaient vers de
nouvelles contrées, féériques, et poétiques.
- Les pirouettes à perdre haleine, les arabesques
majestueuses me racontaient des histoires.
- J'imaginais et dessinais mes aventures en
découpant, collant, superposant, chutes de tissus, papiers, feuilles, fleurs,
paillettes pour que mes histoires brillent de mille feux, illumine ma vie de
p'tite ballerine.
- Toujours en quête d'évasion et de sensations, je
virevoltais de plus en plus haut pour explorer la palette de mes émotions.
-
- Ressentir leurs forces, leurs pouvoirs afin de
faire résonner le plaisir de mes passions.
- LA MUSIQUE ET DES PAROLES BIEN CHOISIES
- TOUCHENT LES CŒURS /
Cécile Hamy
-
- Je note régulièrement mes ressentis quant aux
paroles, aux sons écoutés.
- “Even you crying you
beautiful too” All of me John Legends.
- Voilà
ce que cette chanson d’amour m’évoque :
- Je
suis claire dans mes demandes à l’univers, mon cœur éclate de joie et l’amour
m’envahie, heureuse d’avoir reconnu mon chemin et ma voie.
- Il
y a aussi l’histoire du Chamane IZ, over the Rainbow.
- Il
chante qu’il a écouté mon souhait et que ce dernier a été exaucé, entendu
au-dessus de l’arc en ciel. Mon vœu a toujours été le suivant :
- L'harmonisation
des souhaits et désirs de chacun, en vue de la paix pour tous.
- C'est
certain que la musique, les chansons me parlent ; elles évoquent ma vie sans
scrupule et la plupart me correspondent bien.
- Have i the courage to change
?
- Même
Sia pose la question du changement à opérer et du courage à déployer pour ce
faire. Il s’agit de faire efforts chaque jour face à soi-même. Et bien d’autres
encore, vous imaginez bien.
- En
effet la musique et des paroles bien choisies touchent les cœurs et nous font
voyager, c’est universel et gratuit.
- Ceci
dit, la musique nous fait vibrer en fonction de notre état du moment. Elle peut
même nous surprendre dans nos émotions, la musique n’est pas si anodine que
cela.
LA MUSIQUE/ Troisième proposition / Joël Hennequin
- Sur la musique, je partage
entièrement les affirmations de Charles Baudelaire :
- « Je sens vibrer
en moi toutes les passions, me bercent, grand miroir de mon désespoir »
et de Vladimir Jankélévitch « Dans la musique s'exprime la puissance du
charme, qui donne le goût de vivre et d'aimer, être souvent un peu plus exalté
que de raison, être heureux sans cause, n'est-ce pas là une douce
ébriété ? »
- C'est bien un voyage intérieur, pour nous
perdre et nous retrouver. Je n'ai aucun scrupule à être consommateur puisque
cela me procure de la joie et du bonheur, et que je choisis ce que je veux
écouter.
- Il ne s'est pas passé une
journée et il ne se passeras pas une journée de ma vie sans quelques minutes,
heures à écouter de la musique.
- Enfant mon plus beau
cadeau de Noël à l'âge de dix ans, fut un tourne-disque avec trois quarante-cinq
tours. (Les Beatles, les Rolling Stones et Johnny).
- Je suis très éclectique, à
l'exception du rap (sauf les deux frères de Toulouse que mon fils m'a fait
découvrir : Biflo et Oli et Soprano).
- Pour la musique classique,
j'aime que quelques morceaux bien précis comme Le Boléro de Ravel, la Moldau de
Smetana, les quatre saisons de Vivaldi, Mozart, Beethoven et Berlioz.
- Par-dessus tout j'adore
les concerts, cette communion avec le public, l'ambiance, l'artiste qui donne
tout, sort ses tripes. Sur scène il n'y a pas de faux semblant, de trucages, de
playback. Il y a de véritables bêtes de scène comme Tina Turner ou Johnny
Halliday…
-
- De nature réservé, un peu
timide, prenant du recul, n'exprimant pas mes sentiments avec exaltation, je
délire complètement en concert, je chante, je crie, je pleure, je tape des
mains, je saute, je suis au septième ciel, j'ai des frissons. Je suis
euphorique pendant plusieurs jours.
- Je suis allé voir :
Georges Moustaki, Maxime Leforestier, Tachan, Yves Duteil, Graeme Allwright,
Johnny Halliday, Tina Turner, Zaz, Nolwenn Leroy, les Compagnons de la chanson,
Joan Baez.
- En 2019 j’ai assisté à
deux concerts de Zaz, tellement enthousiaste à Paris, que j'ai pris un billet à
Lyon avec train et hôtel. À Lyon comme une groupie adolescente, j'ai abandonné
mon siège pour aller suivre le concert debout au pied de la scène, et
certainement elle a repéré que j'étais le plus vieux, elle s'est penchée et a
mis sa main sur mon épaule : « ça va ? Vous passez un beau moment ?
Et moi surpris « vous êtes formidable, Isabelle » et elle a levé le
pouce !
-
- En fait la musique a été
importante, essentielle dans tous les moments de ma vie, au même titre que la
nature, les femmes, les randonnées, la lecture, le football, l'amitié et mes
chiens.
- La musique et la lecture
se sont révélées fondamentales dans un passé assez récent pour me soigner d'une
dépression dont la raison principale était le déni de deux deuils de deux
proches dans des circonstances cruelles.
- J'aime le rythme, le son,
la voix de l'interprète, mais ce qui me touche le plus ce sont les paroles, les
thèmes qui sont traitées. L'idéal c 'est quand une voix extraordinaire se marie
avec un ou plusieurs thèmes. Pour moi l'exemple c'est Joan Baez.
- Et les thèmes : le
deuil, la nature, les femmes et l'amour, les enfants, les animaux, les idées et
la défense des droits de l'homme. Pour le deuil : Zaz « on ne s'en remets
jamais » Louane « Si tu étais là ? » Tal « ADN »
Soprano et ZAZ « Roule », Jean Ferrat « Tu aurais pu attendre un
peu. »
-
- Est-ce que tu crois qu'on
s'en remet, on vit avec, on fait semblant
- On ne s'en remet jamais vraiment,
c'est une blessure sous la peau
- Tout ce silence en écho, est
ce que la lumière reviendra ?
- Est-ce que tu crois qu'on
oublie ?
- Qu'est-ce que tu dirais si
tu étais là ? Qu'est-ce que tu ferais si tu étais là ?
-
- Des questions sans réponse,
c'est ça le pire…
- J'ai des conversations
imaginaires avec des êtres qui sont plus sur terre.
- Tu n'es plus là, je ressens
un vide, rien n'est pareil
- J'ai mal à l'ADN, mais qu'est-ce que je dois
faire pour que tu me reviennes ?
- Parfois tu sais, je
retiens ma peine.
-
- Le jour se lève, la vie
reprend, mon sourire leur ment, rien n'est plus comme avant, je fais semblant,
je chante, je danse mais quand arrive la nuit, ton absence et ton fou rire font
trop de bruit, impossible de dormir…
- Donc je roule, roule,
roule, roule dans les rues de ma ville
- Larme à l'œil, la boule au
ventre, je refais le monde avec des Si
- Oui, je roule, roule, roule,
roule, roule, jusqu'au bout de la nuit
- J'accélère, majeur en
l'air, en insultant ta foutue maladie.
- Tu aurais pu vivre encore
un peu, pour notre bonheur, pour notre lumière
- Mon fidèle ami, mon frère.
- On aurait pu rire encore
un peu, et dans la liste des choses éphémères caresser nos femmes et lever nos
verres sans s'apercevoir qu'on était heureux.
-
- La Nature :
- Jean Ferrat « que la
montagne est belle » Pierre Bachelet « Flo » Nolwenn Leroy « Ophélia. »
- Pourtant que la montagne
est belle, Comment peut-on s'imaginer ?
- En voyant un vol
d'hirondelles, que l'automne vient d'arriver ?
- Avec leurs mains dessus
leurs têtes, ils avaient monté des murettes
- Jusqu'au sommet de la
colline
- Deux chèvres et puis un
mouton, une année bonne et l'autre non.
-
- FLO c'est bien le nom que
tu voulais, toi qui ressemble à la marée,
- Sur les cailloux de
Saint-Malo, sous tes paupières ultra marines
- Parfois je devine la
solitude des bateaux.
- Quand mon voilier s'envole
sur l'eau j'ai l'impression d'être un oiseau
- Chacun est fait comme il
est, chacun prend feu comme il peut,
- Chacun va son chemin
jusqu'à l'endroit du destin.
- Les cheveux longs dans le
courant, ondulent en caressant
- Un berceau bleu étincelant
au fond de l'océan
- Sur l'oreiller blanc des
abysses, je peux me laisser partir
- Si tu as rêvé dans les
eaux sombres, dans la pénombre ou nage
- Aimer :
- Ophélia, « Les femmes
et l’amour »
- Jean Ferrat « Aimer à
perdre la raison »
- Nolwenn Leroy « Une
femme cachée « et être une femme »
-
- Aimer à perdre la raison,
aimer à n'en savoir que dire,
- À n'avoir que toi d'horizon
et ne connaître de saisons
- Que par la douleur du partir.
- Aimer à n'en savoir que
dire, à n'avoir que toi comme horizon
-
- Il y a dans mon cœur une femme
cachée, une femme qui attend, le moment et l'heure pour offrir ses présents ?
Une femme cachée à l'intérieur de moi, attend que tu daignes enfin l'apercevoir.
Une femme cachée prête à tous les combats voudrait qu'à son éveil tu entendes
sa voix…
- Être une femme sur la
terre, qu'on soit reine, qu'on soit mère ou pieds nus
- Sans prières on est
toujours solitaire, le manque d'amour nous rend
- Fragile, Qu'est ce qui
nous attend, au fil du temps quand s'effacent tous nos printemps ?
-
- Les animaux :
- Belle de Zaz (bande du
film Belle et Sébastien et Stewball de Hugues Auffray
- Belle, tu es si belle
qu'en te voyant, je t'ai tant aimé Belle que j'aime tant
- Depuis longtemps, je
t'attendais. Souviens-toi du temps où tu venais
- Chaque soir pour me
rencontrer Tu sais mon amie je
t'aimais.
- Tu t'en allais s'en
m'écouter. Je t'attendrais en te rêvant.
-
- Il s'appelait STEWBALL
c'était un cheval blanc, il était mon idole et moi, j'avais dix ans.
- Notre pauvre père avait
dans la tête d'en faire un champion. Il engagea Stewball au grand prix de Saint
Paul. Mais après la rivière il tomba. Quand le vétérinaire d'un seul coup
l'acheva, pour la première fois je vis mon père pleurer.
-
- Les enfants
- Yves Duteil « Prendre
un enfant » Nolwenn Leroy « L’Enfant assis sous la pluie «de Daniel
Balavoine Maxime Forestier « Toi le frère que je n'ai jamais eu… »
- Prendre un enfant par la
main pour l'emmener vers demain, pour lui donner la confiance en son pas… Prendre
un enfant dans ses bras et pour la première fois sécher ses larmes en étouffant
de joie…. Prendre un enfant par le cœur pour soulager ses malheurs.
-
- Le ciel enfante un soleil
qui tire la mémoire de l'oubli
- Je sais que quelque part
un enfant attend la pluie.
- L'enfant séché sur le sol
d'Érythrée
- Il me reste l'image de ce
corps meurtri qui pousse un cri
- Entends ce cri
- Entends ce cri Son lit de poussière
a besoin de pluie
-
- Toi le frère que je n'ai
jamais eu, Sais-tu si tu avais vécu
- Ce que nous aurions fait
ensemble Un an après moi tu serai né.
-
- Les idées :
- « Imagine » de
John Lennon « Je veux « de ZAZ
- « Le passeur de
lumière » d’Yves Duteil « Si » de Zaz
- « Si tu savais
« de Noah
-
- Imagine, qu'il n'y a aucun
paradis, aucun enfer au-dessus de nous
- Imagine qu'il n'y ai aucun
pays Rien à tuer ou pour lequel mourir
- Pas de religion non plus. Imagine
tous ces gens vivant leur vie en paix
- Aucune possession, aucun
besoin d'avidité ou de faim, une fraternité humaine
- Tu peux dire que je suis
un rêveur, mais je ne suis pas le seul
-
- Donnez-moi une suite au
Ritz, je n'en veux pas !
- Des bijoux de chez
Channel, je n'en veux pas !
- Donnez-moi une limousine
j'en ferais quoi ?
- Offrez-moi du personnel
j'en ferai quoi ?
-
- JE VEUX de L'AMOUR de la
JOIE, de la BONNE HUMEUR
- Ce n’est pas votre argent
qui fera mon bonheur
- Moi je veux CREVER la MAIN
sur le COEUR
- J'en ai marre de vos
bonnes manières Je suis franche excusez moi
- Finie l'hypocrisie, moi je
me casse de là, J'en ai marre des langues de bois
-
- Cette chanson je la chante
tous les jours et à tue-tête
- Je connais par bonheur un
PASSEUR de LUMIERE amoureux des étoiles et curieux de la terre, emportée par
son rêve à des années lumières ;
- Ça me fait tant de bien de
savoir qu'il existe des hommes tel que lui, qui souffre et qui résiste. Sa
passion m'aide à croire à demain…
- Un, deux de Frison Roche, un
soupçon d'Archimède, un grain de Moitissiez et d'Henri de Monfreid Le cœur
émerveillé il m'apprend à aimer la beauté du geste.
-
- SI j'étais l'amie du bon
Dieu, SI je connaissais les prières, si j'avais le don d'effacer et de tout
refaire, si j'étais reine ou magicienne, princesse, fée, grand capitaine d'un
noble régiment, si j'avais les pas d'un géant, Je mettrais du ciel en misère,
toutes les larmes en rivières, Je sèmerai des utopies, plier serai interdit, on
ne détournerai plus les regards. Si j'avais des milles et des cent, le talent,
la force ou les charmes des maîtres des puissants j'allumerais des flammes, je
mettrai des couleurs aux peines j'inventerai des Eden.
- Si TU SAVAIS mon frère ce
que je trouve là-bas chaque fois
- Le rythme lent de la terre
ou les vies passent doucement pas à pas
- Si tu savais mon frère ce
qu'ensemble veut dire là-bas
- Ici nos âmes sont grises et on l'on voit ce
que l'on n’a pas
- Eux tu sais quand ils
disent, pas besoin de signer en bas
- Si tu savais comme chaque
jour est fort là-bas, les bonheurs les misères
- Tout se partage même le
moindre repas.
-
-
- Si je devais faire un
choix sur un artiste se serait JOAN BAEZ
- Je l'ai découverte en
préparant mon baccalauréat à l'âge de 19 ans grâce à un cadeau d'un trente-trois
tours, offert par ma tante des États-Unis en visite chez mes parents.
- J'ai assisté à tous ces
concerts à chaque fois qu'elle est venue en France.
- Chanteuse et activiste
militante, une voix puissante et unique, figure des sixties, célèbre dans le monde
entier pour ses chansons qui parlent de justice sociale, de pacifisme et des
droits civiques et de l'homme.
- Elle s'est rendue au Vietnam
sous les bombes, en Argentine et en Grèce du temps des Colonels. Elle a réalisé
plus de trente albums.
-
- Olympia, Dimanche 3 Février 2019, à 78 ans Joan n'as rien perdu de sa grâce et de sa délicatesse et de
ses combats pour la paix.
- Il parait que c'est sa tournée d'adieu mais je ne
veux pas y croire, j'ai la sensation qu'elle reviendra, que je la reverrais, que
c'est une partie de moi-même.
- La salle est pleine à
craquer, les spectateurs n'ont plus vingt ans mais dès l'apparition sur scène
de Joan, ils sont toujours aussi admiratifs que du temps où ils découvraient la
beauté et la pureté de sa voix. Ils lui réservent une véritable ovation à son
arrivée et à la fin du spectacle, ils ne voudront pas quitter la salle sans
réclamer des rappels et des rappels. Du délire ! Elle va accepter avec une
générosité et une énergie confondante.
- Elle adore cela, elle est surprise à chaque
fois de cet engouement, on n'aime pas Joan Baez on l'adore, on l'a dans ses
tripes, on vit Joan Baez. À 30 ans elle était jolie avec des superbes cheveux
longs bruns, à 78 ans elle est toute droite dans son costume noir, les cheveux
courts, gris argenté, élégante, concentrée, souriante, affable et contrairement
au passé s'exprime très clairement en français. Il n'y a pas d'entracte, à son
âge elle est encore capable de chanter deux heures de suite. À Lille, à la
foire, il y a trente-cinq ans elle avait chanté trois heures. Je sors de la
salle de spectacle à la fois euphorique et nostalgique.
- Sacco et Vanzetti
- HERE' TO YOU
- Voici pour vous, Nicolas
et Bart,
- Reste toujours ici dans
nos cœurs
- Cette agonie est votre
triomphe, le dernier moment est à vous
-
- Farewell Angelina
- Brothers in arms
- Forever young
- The night they drove old dixie down.
- We shall over come.
- The lily of the west
- Tears in my eyes
- Don't cry for
- Argentina
- Forever young
- BLOWING IN THE WIND
DIAMONDS AND RUST
- HOUSE OF THE RISING SUN LOVE
SONG TO A STRANGER
- DEPORTEES
I PITY THE
POOR IMMIGRANT
- LE
DESERTEUR
THE BOXER
-
- Combien de chemins un
homme doit il parcourir avant qu'on ne l'appelle un homme ? Combien de fois les
boulets de canon doivent ils frapper avant d'être bannis à jamais ?
Combien d'années certains peuvent-ils survivre avant qu'on leur permettre
d'être libres.
- La réponse est dans le
souffle du vent.
-
- Monsieur le Président, je
vous écrit une lettre que vous lirez peut être
- Je ne veux pas la faire je
ne suis pas sur terre pour tuer des pauvres gens
- (Le Déserteur de Boris
Vian, magistralement interprétée par Joan)
RIMES ET NOTES / Patricia
- Je m’avançais. Quelque chose en moi s’était remis en
marche, en mouvement.
- Une pulsion de vie me dévorait à nouveau. Son besoin
dépassait mon entendement.
- Qu’est-ce qui m’honorait de son élan, de sa vitalité
débordante ?
- Je cherchais autour de moi, des jeux d’enfants
créatifs, un soleil radieux illuminant les êtres et les choses, une peinture,
une image rayonnante de couleurs et de textures, un bouquet harmonieusement
composé, un texte surréaliste, un poème de René Char… Mais rien de tout cela ne
se faisait un chemin dans ce matin brumeux où l’isolement m’envahissait,
repliée sur moi-même. Non, rien de ce qui me servait de guide pour un voyage de
bien-être.
- Non, aujourd’hui et comme souvent lors de mon
adolescence, c’était une musique douce, puis forte, envoûtante, répétitive en
volutes ascendantes. Un crescendo d’instruments sur une mélodie syncopée. Elle
se répandait dans un murmure de confidences et se prolongeait dans l’ardeur
d’un dépassement. Elle m’invitait au voyage. Celui de l’intériorité, une
rencontre d’humanité, un partage des sens, une universalité… Son tempo
déshabillait mes pensées tristes, estompait mes peurs, orchestrait plus
précisément mes désirs et mes nouveaux choix possibles.
-
- Cette musique, comme un élixir, s’offrait à moi comme
souvent dans mes heures sombres et je l’en remercie pour ce cadeau de vie…
-