Proposition d'écriture à distance du 22 février 2021 

Jules Verne Romancier, dramaturge, poète, compositeur du 19ème siècle


Jules Verne est né en 1828 à Nantes, et meurt en 1905 à Amiens.
Destiné à reprendre la charge notariale de son père, il fait ses études de droit à Paris et écrit très précocement en poursuivant ses études.
Il se cultive de littérature contemporaine : Alexandre Dumas, Alfred de Vigny, et dévore les drames de Victor Hugo.
Il ne deviendra célèbre qu’à l’âge de 35 ans avec son premier roman cinq semaines en ballon qui rencontrera un grand succès, même à l’étranger.
Grisé par ce succès, il refuse la charge d’avoué proposé par son père. D’une grande activité créatrice, il excellera dans des œuvres fantastiques et des récits de voyage extraordinaires.
Son éditeur, Hetzel, l’incite à travailler d’une manière plus scientifique en lui proposant une littérature vulgarisant la science.
Ses romans fantastiques et d’anticipation enthousiasmeront ses lecteurs. Son contexte romanesque s’inspire des modes de vie et des avancées scientifiques de la deuxième partie du XIX° siècle. Jules Verne écrira soixante-deux romans et dix-huit nouvelles, de nombreuses pièces de théâtre, des récits autobiographiques, des poésies, des chansons.
Il fut adapté au cinéma, à la télévision, en bande dessinée, au théâtre, à l’opéra, en musique ou en jeux vidéos. Son œuvre est universelle, il est traduit dans de nombreuses langues, avec un total de 4751 traductions. Il vient au deuxième rang des auteurs les plus traduits au monde après Agatha Christie et devant Shakespeare.
Antimilitariste dans sa jeunesse, ses opinions changent au fur et à mesure des contextes politiques (Guerre de 1870, Commune de Paris) et il devient militariste, colonialiste, impérialiste, réactionnaire…

Quelques livres bien connus sur soixante-quatre romans publiés :

-         1863 cinq semaines en ballon
-         1864 Voyage au centre de la terre
-         1865 De la terre à la lune
-         1869 Vingt mille lieues sous les mers
-         1870 Autour de la lune
-         1873 Le tour du monde en quatre-vingt jours
-         1875 l’île Mystérieuse
-         1876 Michel Strogoff
-         1879 Les tribulations d’un chinois en Chine
 

Propositions d’écriture :
 
            1/ Faite évoluer un personnage de fiction dans un rodéo, un voyage, une aventure.
 
            2/ Incipit : Prenons de la hauteur…
 
            3/ Comme le Nautilus (*) si vous preniez l’eau, où arriveriez-vous ?
             (*) Sous-marin imaginé par Jules Verne

  • PRENONS DE LA HAUTEUR/ Joël

  • Prenons de la hauteur, en toutes choses, ne pas juger sur une impression, sur une critique émise par un tiers, vérifier une information, essayer de comprendre, analyser le contexte, pardonner. J'accepte de ne pas agir dans la précipitation, je prends le temps de me poser les bonnes questions, de visualiser les choses dans leur ensemble.
  • Ne pas se laisser emporter par les émotions, je rationalise, je dédramatise.
  • Prendre de la hauteur par rapport à sa situation personnelle, à son état de santé, à sa situation personnelle et professionnelle.
  • Prendre de la hauteur, en hiérarchisant les choses, en faisant les bons choix sur ce que l'on veut faire de sa vie. Ne pas prendre de décisions hâtives sur le coup de la colère mais après avoir étudié tous les aspects du choix à faire.
  • Prendre de la hauteur par rapport à la technique, aux sollicitations des médias, des réseaux sociaux, de la publicité, de la réussite à tout prix, de la mode, des religions, des à priori, de la nécessité de faire des grandes écoles pour réussir sa vie, des affirmations des spécialistes. C'est ne pas se replier sur une communauté d'appartenance, d'idées, apprendre à accepter, fréquenter, discuter, sereinement avec des gens différents. À ne pas mépriser, à être indulgent.
  •  J'arrête de râler, je m'en fous d'un certain nombre de choses. Il est clair que l'on ne peut pas tout contrôler, que l'on ne peut pas refaire le monde. Ne laissons pas les attitudes ou les paroles des autres entraver notre bonheur. Ne pas dramatiser, ne pas faire une montagne de quelque chose qui est vraiment embêtant mais pas encore une catastrophe. Communiquer autrement, exprimer clairement une demande en étant prêt à négocier pour trouver un accord, un compromis. J'accepte ce qui est, je laisse aller ce qui était, j'ai confiance en ce qui sera. J'accepte les choses telles qu'elles sont, nier les problèmes ne les a jamais faits disparaître.
  •  
  • Prendre de la hauteur, c'est accueillir ce qui se présente, à chaque instant sans rien exclure. Regarder et écouter avec compassion et empathie. C'est être en paix intérieurement, avoir réglé ses déséquilibres intérieurs et être plus sensible à la biodiversité et être capable de voir, savoir se réjouir de la nature.
  • Pour pratiquer la sagesse, des noms me viennent à l'esprit : Le Dallai Lama, Bouddha, Mandela, Sœur Theresa, Gandhi, Christophe André, Mathieu Ricard, Pierre Rabhi.
  • Après avoir souffert toute sa vie du racisme et passé une grande partie de sa vie en prison, Mandela prêche le pardon et la réconciliation. Gandhi défend la non-violence. Le Dallai Lama nous propose : « En s'imposant une certaine discipline intérieure, on peut transformer son attitude, sa manière d'être, dans l'existence, en isolant et en éliminant les facteurs qui conduisent à la souffrance. Puis on cultive ceux qui conduisent au bonheur.
  • Telle est la voie. » Et Gandhi de souligner : « La vie est un mystère qu'il faut vivre et non un problème à résoudre. »
  •  Pour moi, prendre de la hauteur, c’est se reconnecter à la nature. Elle nous apaise, nous soigne, nous inspire. Elle est essentielle à notre équilibre. L'importance de nous immerger régulièrement dans un milieu préservé de la folie des hommes. Enfin ce qu'il en reste encore et pour combien de temps ?
  • La contemplation de la nature ouvre le regard et le cœur, elle chasse la lassitude et le sentiment du vide existentiel qui nous étreint parfois. Une balade dans un parc, dans les bois, au bord d'un lac, d'un étang, à la montagne, à la mer, un remède pour nous ressourcer. Contempler un paysage se révèle bénéfique. La nature nous recentre et nous soigne. Sa pharmacopée, son énergie, ses leçons de sagesse, nous aident à clarifier notre mental, à apaiser nos tensions et à trouver l'inspiration. L'observer, l'écouter, prendre soin d'elle noue revitalise et donne un souffle à notre existence.
  •  Prenons le temps de lui accorder notre attention et de recevoir ses bienfaits. Que la lumière soit ! Nous passons la majeure partie de notre temps à l'intérieur et si nous changions notre rapport à notre environnement ? Recevoir la sagesse des arbres. Ils nous fournissent notre précieux oxygène, ils nous apaisent, ils nous livrent leurs leçons de vie, comme dans le livre Les douze sagesses des arbres du forestier Vincent Karche. Christophe André note, « La beauté à l'état pur engendre la sérénité », « C'est la lumière du monde que je choisis de contempler. » « Chacun va vers l'avenir qu'il se crée. La simplicité est le secret de la sérénité » « Un cœur qui remercie est un cœur qui s'approche du bonheur. »
  •  À la mer, se relier aux chants des vagues qui nous bercent, méditer en visualisant l'océan, les embruns qui nous apaisent. Retourner à la terre dans la part du colibri de Pierre Rabhi : « Ils nous faudra répondre à notre véritable vocation qui n'est pas de produire et de consommer jusqu'à la fin de notre vie mais d'aimer, d'admirer et de prendre soin de la vie sous toutes ses formes ».
  •  On peut prendre de la hauteur en pratiquant la méditation, un véritable médicament naturel, prouvé par de nombreuses études scientifiques. Un antidote contre le stress, une arme pour apprivoiser la douleur, une aide précieuse pour le sommeil et l'hypertension, un effet avéré contre l'hypertension. (Voir, Le guide de la méditation, ses bienfaits, ses secrets, ouvrir son cœur et son esprit de Christophe André).
  • Prendre de la hauteur dans le silence, le danger, la beauté de la montagne. Prendre de la hauteur en écrivant, en lisant, en participant à des œuvres caritatives, à des maraudes…
  • PRENONS DE LA HAUTEUR/ Patricia

  • « Prenons de la hauteur… Prenons de la hauteur… » Ah ! Ah !... Il y a toujours des expressions laconiques après des slogans péremptoires. Hi ! Hi ! ou bien des rires moqueurs pour se donner encore plus d’importance avait observé Basile depuis son arrivée à Paris.
    Bonne idée avait-il répondu en écho, en adoptant, pour se donner une nouvelle contenance en public, la phrase claironnée par une femme influente lors d’un dîner parisien : « prenons de la hauteur… »
    Pour ce provincial un peu égaré dans la capitale, ce remède linguistique était une bonne aubaine, un bon début pour louvoyer dans le monde des « hautes sphères » intellectuelles.
    Haut, c’est supérieur, sérieux mieux que bas qui peut rimer avec bassesse se disait-il. Toutes ses réflexions le tenaient, pour son espoir de promotion, en alerte mais au fur et à mesure des années cette posture bien que de conception philosophique ne semblait pas résoudre ses problèmes personnels.
    Et, il en avait à revendre des nœuds dans la tête, Basile. Au contraire, d’une manière inconsciente, cette entourloupe langagière accentuait la mauvaise humeur récurrente du bonhomme.
    Il faut être un artiste dans l’art de paraître intelligent pour susciter respect, envies voire jalousie, ou bien plus naturellement, se dévoiler à sa juste mesure et essayer de se faire aimer.
    Pas si bête Basile, il voulait sa revanche. Après de multiples situations désavantageuses, humiliantes lors de ses prises de paroles outrancières toujours pour prendre de la hauteur, c’est ce qu’il fit, la mesure de toute chose, au pied de l’action. Il s’acheta un long mètre et commença d’arpenter toutes relations humaines. Au début, bien sûr il se limita à mesurer la taille de ses amis ou de ses nouvelles connaissances, calculant la hauteur de chacun, chacune en relation avec leurs nombres d’idées émises dans une soirée. Il en conçut une étude dite « scientifique » avec des modèles mathématiques compliqués, des tableaux colorés. Puis il continua de mesurer toujours vers le haut et toutes ses obsessions depuis l’enfance le rattrapèrent jusqu’au débordement.
    Et que je te mesure la hauteur de la voix des interlocuteurs et la véracité des paroles, la distance entre deux personnes en train de parler pour évaluer la grandeur des propos et que je te mesure, et que je te mesure etc….
     
    Il prit de la hauteur et devint vraiment fou…

  • PRENONS DE LA HAUTEUR/ Cécile
  •  

    Prenons de la hauteur et ne nous retournons pas.  

    Prenons de la hauteur et avançons tout bas, humblement, sans déshonneurs nous plombant au sol. 

    Envolons-nous, par extension dans l’univers qui est le nôtre et restons fièrement dans cette position. Nous remarquerons alors que les saisons sont le cycle de passage d’un état à un autre de la nature. Aussi nous nous rendons compte que tout est passager, et que la signification des évènements ne se comprennent qu’avec le recul. 

    Laissons-nous envahir par la quiétude d’un lendemain heureux, d’une journée douce.


  • LA PETITE LIBELLULE /Sylvie

  • Vendredi dernier, j’avais un rendez-vous téléphonique avec Patricia Baud. Patricia et Alain Bellet participent avec d’autres personnes à une activité d’écriture dans la salle des Trophées, à Noisiel. Comme nous sommes encore en confinement, nous ne pouvons plus nous rendre à Noisiel. Le lundi matin, par mail Alain Bellet nous donne des consignes d’écriture pour le vendredi suivant.
    Vendredi, il fallait raconter dans la vie courante, ou une fiction, une histoire de héros.
     
    Il était une fois une petite libellule nommée Orphée. Son visage et le contour de ses ailes étaient parsemés de poudre dorée. Peu de temps après sa naissance, elle décida de partir pour la ville du Père Noël, Romagnianie, en Finlande.
    La petite libellule arriva à Orly. Elle se rendit au Terminal E, en partance pour la Finlande. Malheureusement, les agents de sécurité la placèrent en quarantaine avant de se mettre en route pour la ville de son héros, le Père Noël. Dans le DC10, malheureusement elle voyagea en soute. 
    Arrivée en Finlande, son héros était venu la chercher avec son traineau et ses huit rennes. Elle descendit de l’avion et juste devant elle, elle aperçut son héros pour la première fois ! Le Père Noël se tenait là, avec ses huit rennes attelés dans la ville de Romagnianie ! Le vieil homme déposa délicatement une cape blanche sur les épaules d’Orphée et il emporta la jeune libellule à toute allure dans le traineau, puis ils voyagèrent un long moment en se dirigeant vers la forêt et la maison du Père Noël où un bon feu et une excellente soupe chaude réchauffèrent Orphée.  Par la fenêtre, elle regarda l’immense neige poudreuse et sa féérie.
     
  • COMME LE NAUTILUS, SI VOUS PRENIEZ L'EAU /  Noëlla Redais (texte et images)
  • 2007 : inauguration des machines de l'île de Nantes, inspiré de Jules Verne et de Léonard de Vinci :
    Architectures mobiles représentant différents mondes.
    2012 : inauguration du Carrousel des Mondes Marins.
    (Manège géant de 25 mètres de hauteur et 22 mètres de diamètre).
    Aquarium mécanique sur trois niveaux conçu et réalisé par François Delarozière et Pierre Oréfice.
    Situé en bord de Loire sur l'île de Nantes (ancien chantier naval).
    À proximité des machines de l'île. Tramway près de la gare, ligne 1, descendre à la station : Chantiers navals. Empruntez le pont Anne de Bretagne, vous arrivez sur l'île. 
    En face, musée Jules Verne



    La Galerie des glaces






    Perchée sur le carrousel des Mondes Marins à 25 mètres de hauteur, je jubilais, surplombant l'île mystérieuse.
    Quelle zone d'embarquement choisir ? Celles des fonds marins ?
    Ah non, aujourd'hui elle est privatisée !

    Devinez ?
    Un célèbre capitaine !
    Non, Haddock ne s'immiscera pas dans cette histoire.
    Un indice peut être ?
    "Partez de l'île de Nantes, empruntez le pont Anne de Bretagne, marchez un peu, vous êtes arrivé au musée Jules Verne.

    Alors ?
    Le capitaine Nemo !

    De toute façon, j'avais envie de plus de ... mystère, ...frissons...de m'encanailler ?
    Sûrement !
    J'attrape aussitôt la nageoire caudale du poisson volant, et me voilà sur le ponton des abysses. 
    La raie manta...la méduse...
    Ah, voici mon bathyscaphe, le poisson pirate !
    Ses grandes mâchoires menaçantes et son anatomie singulière piquent ma curiosité.
    À travers son ossature imposante, je distingue tout un attirail d'exploration. Je décide de monter à bord de la nacelle, en contrebas.
    Ses barbillons en alerte annoncent le départ. Nous prenons de la hauteur, survolons la Loire, voguons entre les nuages jusqu'à l'océan.

    J'ai hâte de sentir l'air du large. J'actionne aussitôt les nageoires dorsales translucides qui se gonflent comme des petites boules. Installée confortablement à l'arrière du crâne, je contemple la mer, ses récifs, j'apercevais les cinq pinceaux de St Hilaire, autrefois repère des pirates. Il est temps d'amorcer la descente, je déclenche les parois vitrées qui s'abaissent de chaque côté de l'arrête centrale. La nacelle s'arrime à l'ossature, les volets s'ouvrent sur des hublots.
    La nageoire caudale s'alonge, se déploie dans un mouvement hélicoïdal.
    Les vagues frappent la coque, le sous-marin plonge et s'enfonce progressivement dans les profondeurs.
    De retour dans la nacelle, le nez collé au hublot, je regarde danser les ombres.
    Tous ces remous ont agité la neige marine.
    Les farandoles de flocons tourbillonnent autour des ombres, chahutées dans leur danse macabre.

    Soudain, nous ralentissons, freinés par une épaisse couche de glace. La nacelle se détache, s'engage dans une fissure. Le sillage laissé par les sentinelles éclaire notre trajectoire vers les plaines abyssales.
    Les roches affleurent au milieu d'une mosaïque recomposée, givrée par le temps. 

    Des trous béants, peut être des guetteurs, émergent, encerclés de multiples voiles d'ombrages, réinventés, redessinés par des verts géants bioluminescence, d'une grande agilité.
    Certains s'étirent, se libèrent, s'échappent, flottent, bercés sur des nuages d'encre entravés par des résidus de feuilles enchevêtrées dans les sédiments.
    Aveuglés par les eaux troublées, les guetteurs dérivent jusqu'à la rencontre improbable, éblouissante, énigmatique, de l'art brut !
    Majestueusement opaque, les contours ciselés et acérés, le cerbère des abîmes nous invite à voyager dans la galerie des sculptures éphémères.
    Des créatures fantastiques, semblent emprisonnées, figées dans le monde d'avant.
    Mon visage s'illumine d'une joie indicible lorsque je plonge dans cet univers onirique, d'une infinie beauté.

    Conquérants, ils luttent, inondés par un puit de lumière. D'autres se rapprochent, s'enlacent, se lient pour fondre de plaisir... Et... insuffler la vie...
    Je suis restée plusieurs heures, émerveillée par la dualité soleil/glace jusqu'à entrevoir, percevoir la transparence. Ce fut un voyage inoubliable, magique au cœur de la nature réinventée.