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- Qui dit contrainte peut dire aussi OULiPo
- (OUvroir de Littérature POtentielle)
- Hervé Le Tellier
- Lauréat du Prix Goncourt 2020 pour le livre L’Anomalie, Hervé Le Tellier a
permis de mettre
en lumière l'OuLiPo, un atelier de littérature expérimentale à l'illustre passé,
dont il est actuellement le président.
- Leur objectif : s'amuser avec les contraintes linguistiques et
littéraires pour proposer des textes amusants et innovants. Par exemple dans un livre
collectif publié ensemble, Le Tellier a signé il y quelques années une nouvelle
assez longue sur l’EAU… Et de se questionner au fil des pages : « il
y a de l’eau dans l’Oise, il y a de l’eau dans l’Yonne, il y a de l’O dans la
Somme, mais dans la Seine, non, il n’y a pas d’ « O » dans la
Seine… Dans le Rhin, non plus d’ailleurs, dans la Marne pas davantage… »
- Petite histoire des Oulipiens (racontée sur France-Infos
et retranscrite ici)
- « A
l'automne 1960, un petit groupe de poètes
scientifiques se rassemble autour du poète Raymond Queneau et de
son ami le mathématicien François Le Lionnais, sous le nom d'"OUvroir de LIttérature POtentielle"
(OuLiPo), littéralement atelier pour fabriquer de la littérature.
- Les
Oulipiens sont des hommes et des femmes unis par l'amitié et par une même
pratique des contraintes d'écriture, inspirées des mathématiques, de la
versification et du jeu.
- Loin
de bloquer l'imagination, ces contraintes la stimulent. Palindromes
géants (un mot qui se lit dans les deux sens comme le verbe « RASSURER »)
haïkus de métro, tables de multiplication (Tables
de nain) de Paul Fournel.
- Marcel Duchamp rejoint le groupe en
1962. En 1966, Raymond Queneau demande au poète-mathématicien Jacques Roubaud
de le rejoindre. Puis c'est au tour notamment de Georges Perec (1967), Marcel
Bénabou et Luc Etienne (1970), Italo Calvino (1973), Le Tellier en 1992. Le
dernier entrant en date est l'écrivain espagnol Pablo Martin Sanchez, en
2014.
- Premier
écrivain du groupe à recevoir le Goncourt «si je n'étais pas membre de l’OuliPo,
j’aurais sans doute écrit un roman très différent » a affirmé Hervé Le
Tellier, le 30 novembre dernier La production des Oulipiens
navigue entre sophistication et blague potache. Raymond Queneau, qui avait déjà
écrit de 99 façons différentes la même histoire en 1947, publie en 1961 Cent mille milliards de poèmes,
dans lequel chacune des strophes de dix sonnets se combine aux autres.
- On
trouve également La
disparition (1969) de Georges Perec, un roman de plus de 300
pages sans qu'une seule fois apparaisse la lettre "e", la plus
utilisée en français, et son complément, Les revenentes (1972) où le "e" est la
seule voyelle présente.
- Dans son roman protéiforme La Vie mode d'emploi (1978),
qui se déroule dans un immeuble, Perec se fixe enfin comme contrainte de
déplacer le lecteur dans l'immeuble en suivant les mouvements du cavalier sur
un jeu d'échecs. Le "cheval" doit explorer les 100 cases de ce
damier, sans jamais repasser par la même. »
- (éléments d’un
reportage sur France-Infos)
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